« Grande prêtresse du style, papesse du design, Coco Chanel de l’architecture intérieure, au-dessus du goût… »
Autant de termes et qualificatifs qu’aiment attribuer les journalistes à Andrée Putman, et ce n’est pas éxagérer car ils présentent en quelques mots toute l’étendue du personnage. Andrée Putman dit s’intéresser à tout, sans préférence mais donnant toujours la priorité au jeu de l’histoire:
» Dans mon travail, il y a toujours une histoire. j’aime qu’un objet fasse des farces. »
Indémodable, indéfinissable, internationale Andrée Putman est un style.
De ses origines elle parle volontiers. De l’excentricité de sa mère elle a capté toute son originalité. Dès son plus jeune ége Andrée Putman comprit que toutes les conventions d’un milieu social élevé et austère étaient à revoir. Ses vacances passées dans l’abbaye cistercienne de Fontenay, ses fréquentations au Flore où elle a « vu » Picasso, Giacometti, Sartre, Beauvoir …
Un apprentissage de la vie qui a fait d’elle ce qu’elle est, qui a formé son regard sur les choses. Andrée Putman a cette volonté de s’affranchir de la peur du mauvais goût. Elle aime jongler avec le pauvre et le riche, jouer avec les apparences.
Séduite par les confrontations de matières,de styles et d’époques, elle suggère l’importance des références culturelles dans sa conception esthétique de la décoration. Mélant géométrie rigoureuse et lignes poétiques, le travail d’Andrée Putman se réfère à celui des années 30, fait de simplicité et de dépouillement, d’élégance et de raffinement. A travers une suite de projets très différents les uns des autres, elle nous entraîne à la découverte de son ésthétique épurée et enjouée à la fois.
Mettant en scène des volumes épurés au sein d’harmonies de couleurs unies, Andrée Putman prend le parti de neutralité qui fait de ses créations un art intemporel et inclassable.