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©La Loutre

Laissez-vous  charmer par Châteaugiron, son histoire et sa beauté. Son château médiéval captivant, ses ruelles pittoresques et son marché animé invitent à la découverte. Les jardins du château offrent une escapade paisible, tandis que les festivals culturels égayent l’atmosphère. Une halte idéale pour les amateurs d’histoire, d’architecture et d’authenticité.

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Châteaugiron, cité des Marches de Bretagne

Solidement bâtie sur le modèle des châteaux Philippiens du XIIIe siècle, la forteresse est composée d’une enceinte quadrangulaire avec des tours d’angle et un donjon isolé implanté au nord-est. Cette architecture est inspirée de celle du château du Louvre que le roi Philippe Auguste a fait construire à la fin du XIIe siècle. Des six tours qui ponctuaient l’enceinte du château de Châteaugiron, quatre subsistent : le donjon, la tour de l’Horloge, celle du Cardinal et la tour de Guet. Il a conservé une architecture largement héritée de l’époque médiévale avec des meurtrières, des mâchicoulis et d’anciens chemins de ronde. Haut de trente-huit mètres, le donjon, reconstruit au XIVe siècle, est la plus ancienne tour. Entouré d’un large et profond fossé, il était accessible par un pont-levis. Le logis seigneurial se trouve sur le flanc nord dans la continuité de la tour du Cardinal.La silhouette emblématique de la forteresse de Châteaugiron marque l’entrée dans la ville. Imposante, elle est construite sur une éminence rocheuse au-dessus de la rivière d’Yaigne. L’histoire millénaire de Châteaugiron reste indissociable de celle de son château, comme en témoigne le nom de la ville.
Aux portes de Rennes, Châteaugiron est fondée au XIe siècle par le chevalier Anquetil, un vassal du duc de Bretagne. Il réorganise le pouvoir dans la région en fondant le siège d’une nouvelle seigneurie, permettant vraisemblablement une surveillance des seigneurs de Vitré. La résidence fortifiée d’origine est renforcée et agrandie par le fils d’Anquetil, Giron, ce dernier léguant son nom à la ville.

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© Antoine Hermange

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© Antoine Hermange

Châteaugiron devient le centre de commandement d’une puissante seigneurie bretonne. Proches des ducs de Bretagne, les seigneurs castelgironnais acquièrent le titre de barons au cours du bas Moyen-Âge, puis la charge honorifique et héréditaire de grand chambellan du duché.
L’implantation successive du château puis celle du prieuré Sainte-Croix conduisent à la formation d’un bourg castral. Il constitue un pôle économique pour les paroisses rurales de la seigneurie et un lieu d’échanges.
Théâtre d’affrontements pendant les guerres de religion du XVle siècle, Châteaugiron a conservé son caractère médiéval, comme en témoignent le château, l’urbanisation en lanières et les ruelles étroites bordées de maisons à pans de bois. Grâce à la production et au commerce florissant des toiles à voile en chanvre, les noyales, Châteaugiron connaît une période de prospérité économique jusqu’au milieu du XIXe siècle. Cela entraîne une transformation de son tissu urbain avec la construction d’importants édifices comme les halles et l’église paroissiale au XIXe siècle.
En 1971, Châteaugiron s’étend en fusionnant avec Veneffles, l’ancien centre villageois avant la fondation du château au XIe siècle. Forte de son riche patrimoine, la commune entreprend des réhabilitations architecturales permettant de faire revivre les monuments témoins de son histoire. La ville renforce sa programmation culturelle, comme en témoigne le dynamisme du centre d’art contemporain, Les 3 CHA, installé dans la chapelle castrale restaurée. La richesse du patrimoine invite à déambuler dans la cité castelgironnaise au fil de son histoire.

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La chapelle castrale, centre d’art Les 3 CHA

La vaste chapelle du château, devient l’église paroissiale à la demande des habitants au XVIe siècle. Une ruelle est percée pour relier la chapelle à la ville. Cette ouverture constitue néanmoins une faille dans la défense de la forteresse. Elle permet au duc de Mercoeur de s’emparer du château pendant les guerres de la Ligue.
Restaurée de 2009 à 2015, la chapelle accueille aujourd’hui un centre d’art contemporain, Les 3 CHA.

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Les Halles

Centre économique, Châteaugiron accueillait trois foires annuelles et un important marché hebdomadaire qui perdure le jeudi matin. La prospérité de la ville permet la construction de halles à la place de l’ancien couvent des Ursulines en 1858, y étaient vendues les noyales. Entièrement réhabilitées, elles ont laissé place à la médiathèque, alliant architecture moderne et patrimoine.

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La rue de la Madeleine

Cette rue est la plus ancienne de la ville. Le parcellaire médiéval se devine aux maisons étroites et profondes.
L’utilisation du pan de bois dans l’architecture civile s’explique par l’abondance de forêts et de bois de bocage dans la région de Rennes doublée de l’insuffisance de pierres de taille de qualité. Les plus anciennes maisons, reconnaissables à l’encorbellement de leurs façades, c’est-à-dire avec un étage supérieur en saillie, datent des XVe-XVIe siècles. Les maisons plus tardives associent des rez-de-chaussée en pierre et des étages à colombages, souvent enduits pour limiter les risques d’incendie.

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Le château : de la demeure de plaisance à l’Hôtel de ville

La forteresse médiévale est en partie ruinée à l’issue des guerres de la Ligue. Achetée en 1701 par la famille Le Prestre de Lézonnet, liée au Parlement de Bretagne, elle est transformée en demeure de plaisance et conserve certaines tours médiévales comme symbole de l’ancienneté et du rang de la baronnie. Le logis seigneurial est remodelé et agrandi dans un style classique : avec de larges baies, rehaussées de tuffeau et des jardins à la française vers l’est. Le châtelet d’entrée est détruit au profit d’un pont de pierre tandis qu’un belvédère remplace la tour nord-ouest.
Pendant la Révolution, en 1795, les Le Prestre de Lézonnet quittent Châteaugiron pour rejoindre Paris. Ils offrent à la municipalité la tour de l’Horloge et le donjon, puis vendent le reste du château. La municipalité ne devient propriétaire de l’ensemble qu’en 1936. Elle y installe l’Hôtel de ville en 1978, faisant perdurer la fonction politique de la vieille forteresse.

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